L’univers loufoque de René Magritte a captivé de nombreuses générations. Né en Belgique en 1898, Magritte est connu pour ses peintures intrigantes, mêlant légèreté et symbolisme. En un mot, ses œuvres sont des énigmes. D’ailleurs, c’est exactement ce qu’il recherchait ! Tout au long de sa carrière, il tenta d’illustrer l’absurdité de notre réalité. Figurant parmi les plus grands noms du mouvement surréaliste, Magritte a produit plusieurs œuvres qui font maintenant partie de la culture populaire. Découvrez avec Artsper 5 d’entre elles, indispensables à connaître.

Moments clés de la vie de Magritte

• 1898 : Naissance de l’artiste
• 1912 : Sa mère est retrouvée noyée dans la Sambre
• 1915 : Il réalise son premier tableau
• 1916-18 : Il étudie à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles
• 1921-22 : Il sert dans l’armée
• 1922 : Il épouse Georgette Berger
• 1926 : Il commence sa carrière d’artiste à plein temps
• 1929 : Il peint Ceci N’est Pas Une Pipe
• 1944 : Après la Seconde Guerre mondiale, il reprend sa carrière d’artiste surréaliste
• 1964 : Il peint son œuvre emblématique Le fils de l’homme
• 1967 : Il meurt d’un cancer du pancréas

1. Le Fils de l’homme et sa pomme symbolique

Cette œuvre est probablement la plus célèbre de Magritte. L’œuvre peut paraître simpliste au premier abord, mais elle est pleine de symbolisme. La pomme est l’un des symboles récurrents dans la peinture de Magritte, tout comme l’homme au chapeau melon. Une hypothèse est que Le fils de l’homme est un autoportrait, et que la pomme sur le visage de l’homme communique une peur de voir les choses telles qu’elles sont. 

2. Les Amants II, un baiser lugubre

Cette œuvre romantique de Magritte a souvent été analysée via une explication bien sombre. Ce baiser iconique de l’histoire de l’art rappelle également la mort, due au drap blanc sur le visage des deux amants. La mère de Magritte a d’ailleurs mis fin à sa vie alors l’artiste n’avait que 12 ans, et l’image de sa mère sous le linceul resta tristement gravée dans sa mémoire.

3. La trahison des images, peinture culte de Magritte

La phrase « Ceci n’est pas une pipe » est iconique. L’intérêt de cette œuvre se trouve dans le message qu’elle communique plutôt que dans ce qu’elle représente. En effet, ceci n’est pas une pipe, car c’est bien sûr… un tableau ! L’artiste, comme à son habitude, joue avec le décalage entre la représentation d’un objet et l’objet lui-même. Ainsi, Magritte nous rappelle ici que ce que nous voyons n’est pas toujours la réalité des choses. Un enseignement précieux, que l’on retrouve dans plusieurs des peintures de Magritte.

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4. Golconde, un paysage fantaisiste 

Nous retrouvons sur cette toile l’homme au chapeau melon, présent également dans Le fils de l’Homme. Comme a son habitude, Magritte nous captive en prenant un objet banal qui devient sous son pinceau une énigme. Ainsi, ces hommes aux chapeaux melons flottent dans l’horizon et créent un univers étrange, propre aux œuvres de Magritte. Et vous, comment interprétez-vous ce paysage ?

5. La lampe du philosophe, un autoportrait moqueur

Cette œuvre est un autoportrait surréaliste de Magritte. Le nez de l’artiste est élargi de façon grotesque, et il a été suggéré que celui-ci ferait référence à Pinocchio. Le philosophe, tout comme le peintre, serait-il un menteur ? La bougie symbolise les idées, et bien que Magritte ne nous offre pas d’explications, son objectif est atteint : provoquer une réflexion.

Pour conclure, l’artiste est une figure cruciale du surréalisme. Chacune des peintures de Magritte est une nouvelle énigme philosophique, qui pousse le public à aller plus loin que ce qui est représenté. Comme Magritte l’a lui-même déclaré : « Les titres des tableaux ne sont pas des explications et les tableaux ne sont pas des illustrations des titres » Artiste singulier, entre philosophe et illusionniste, Magritte a su créer sa propre définition de l’art, qui n’a pas fini de nous intriguer !

Expositions clés de Magritte

• 1920 : Première exposition au Centre d’Art de Bruxelles
• 1923 : Exposition au Cercle Royal Artistique d’Anvers
• 1927 : Première exposition solo à la Galerie le Centaure à Bruxelles
• 1928 : Exposition surréaliste à la Galerie Goemans à Paris
• 1933 : Exposition solo au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles
• 1936 : Première exposition solo aux États-Unis à la galerie Julien Levy de New York, et exposition Art fantastique, Dada, Surréalisme au Museum of Modern Art de New York
• 1938 : Première exposition solo en Angleterre à la London Gallery
• 1940s : Expose fréquemment à la Galerie Dietrich à Bruxelles
• 1954 : Rétrospective au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles
• 1960 : Rétrospectives au Museum for Contemporary Arts de Dallas et au Museum of Fine Arts de Houston
• 1965 : Rétrospective au Museum of Modern Art de New York