Histoire de l'Art Contemporain : Les Mouvements Clés à Connaître pour Tout Collectionneur d'Art
Découvrez les mouvements clés de l'art contemporain, de l'Expressionnisme Abstrait à l'Art Urbain, pour enrichir votre collection d'art.
Yayoi Kusama est sans aucun doute l’artiste japonaise la plus connue au monde. Aujourd’hui âgée de 93 ans, cette créatrice au look et à l’esprit déjanté ne cesse de susciter l’admiration avec des œuvres à la limite du psychédélisme, perturbant nos notions d’espace et de réalité… Artsper vous propose de découvrir 10 faits marquants sur Yayoi Kusama.
Ses hallucinations remontent à l’âge de 10 ans : « un jour, après avoir vu, sur la table, la nappe au motif de fleurettes rouges, j’ai porté mon regard vers le plafond. Là, partout, sur la surface de la vitre comme sur celle de la poutre, s’étendaient les formes des fleurettes rouges. Toute la pièce, tout mon corps, tout l’univers en étaient pleins ». Ce sont justement ces hallucinations répétées qui vont nourrir l’imagination de l’artiste et vont donner naissance aux œuvres couvertes de petits pois.
Malgré l’immense difficulté d’être une femme dans un monde encore très masculin, Kusama est « la seule artiste dont les œuvres se vendent sur tous les continents » déclare Glenn Scott-Wright, co-directeur de la galerie Victoria Miro. Artprice place Yayoi Kusama à la première place du Top 20 des artistes femmes les plus chères du marché de l’art en 2018 !
L’artiste a souvent mentionné dans des interviews sa hantise des relations sexuelles (et par extension, du machisme et de la position de l’homme dans la société). L’enfance de l’artiste – la volonté que sa mère avait de la marier et les frasques adultères de son père – ayant sans doute éveillé chez l’artiste une méfiance à l’égard du sexe et des relations intimes, est exorcisée au travers de ses œuvres.
En 1966, avec l’aide de Lucio Fontana, elle déverse 1.500 boules miroitantes devant le pavillon italien et présente ainsi l’œuvre Narcissus Garden, sans y être invitée et sans autorisation. Elle y est invitée officiellement en 1993 pour représenter le japon.
Fatiguée mentalement, elle retourne au Japon en 1973. À partir de 1977, elle vit dans l’hôpital Seiwa et dispose d’un atelier en face de l’hôpital où elle travaille tous les jours avec ses assistants.
La peinture est une forme de catharsis pour Yayoi Kusama. Si les pois ou les phallus l’effraient, elle les reproduits par milliers pour se débarrasser de ce sentiment d’effroi.
Appelé également « self-obliteration », Yayoi Kusama craint la disparition de l’individualité. Pleine de contradictions, elle ne veut pas que l’être humain ne soit qu’un pois parmi d’autres pois mais reconnaît que « nous sommes plus que de misérables insectes dans un univers incroyablement vaste ».
Yayoi Kusama joue avec la notion d’espace. Avec des miroirs, elle le démultiplie. Avec des pois, elle l’envahit. Avec des lumières, elle rompt la frontière entre le spectateur et l’environnement.
Yayoi Kusama est fascinée par la capacité des médias à faire circuler rapidement ses idées et ses images. Aussi, elle joue avec son image de femme malade, et met en scène des individus nus dans des lieux publics, toujours en prenant soin d’inviter la presse…
Elle crée de grands formats où son corps est pris dans les pois et où elle ne fait plus qu’un avec l’œuvre. Ses œuvres, tellement atypiques et répétitives, nous emmènent dans un univers psychédélique et presque surnaturel. Après les tableaux, Kusama va recouvrir ses vêtements, sa peau et des pièces entières de pois de tailles et couleurs différentes.
Fondée en 2013, Artsper est une marketplace en ligne d’art contemporain. En partenariat avec 1 800 galeries d’art professionnelles autour du monde, elle rend accessible à tous la découverte et l’acquisition d’œuvres d’art.
En savoir plus